Le voyage


Sébastien Ménard

“L’histoire que je porte court encore entre les parois diagonales et sur l’asphalte. Elle se souvient des jours où il s’agissait de prendre un train pour partir loin.”

Notre Est lointain

 

    Partir loin, c’est ce que ce texte poétique et magistral nous fait vivre, un désespoir du voyage comme une quête de nouveaux paysages à découvrir, explorer, parcourir, sans fin. Sébastien Ménard s’est inspiré de ses voyages, de ses désirs de voyages, pour faire naître un texte profond et ancré dans la crasse mais aussi la beauté des voyages.

 

“Ce serait l’histoire des bêtes ce matin-là. L’histoire d’un col passé à pied et de l’orage. L’histoire des soupapes. L’histoire des héros sans nom qu’on s’obstine à chercher — une course-poursuite avec les étoiles.”

Notre Est lointain

 

    Une course-poursuite. Une expérience aussi. Une expérimentation de nouvelles façons d’écrire…

 

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“Elle copie les images restées là dans l’oeil ou dans l’oreille.”

 



Camille de Toledo

 

Camille de Toledo a étudié à Londres après des études en France, puis à New York où il a étudié le cinéma et la photographie. Il a entre autres passé un an à Calcutta et à Tanger.

 

Dans Visiter le Flurkistan, ou les illusions de la littérature-monde, Camille de Toledo critique l’idée de littérature-monde.

    C’est un concept apparu en 2007 avec une publication dans le journal Le Monde. Ce dernier avait publié un manifeste : Pour une littérature-monde en français, suivi d’un ouvrage : Pour une littérature-monde, de Michel le Bris (La beauté du monde), Jean Rouaud (Les champs d’honneur) et Eva Almassy (L’accomplissement de l’amour), qui regroupait les contributions de plusieurs auteurs d’expression française du monde entier.



" La poussière des routes, le frisson du dehors, le regard croisé d'inconnus".

“Comme ils sont doux, ces mots-là. Si l'on n'était pas travaillé par le soupçon, combien aisément on se laisserait prendre. On les suivrait, les écrivains-voyageurs. On partirait avec eux. On goûterait à la poussière, on se mettrait même à quatre pattes pour la laper. Mais l'ailleurs n'est plus. Il faut l'annoncer aux signataires ; et je ne saurais dire si c'est une bonne ou une mauvaise nouvelle.  Visiter le Flurkistan est une critique du " Manifeste des 44 écrivains pour une littérature-monde", une interrogation sur l'état du réel à l'heure d'une fiction généralisée, et l'ébauche d'une écriture des strates : " Non pas les pieds dans la poussière, mais dans la fabrique de cette poussière ".”

 

Source: https://www.fabula.org/actualites/c-de-toledo-visiter-le-flurkistan-ou-les-illusions-de-la-litterature-monde_26753.php



    Mais le voyage peut être source d’inspiration même si il n’est pas expérimenté par l’écrivain en amont. Il peut aider à écrire, et aider à s’évader pour des lecteurs qui ne peuvent pas voyager non plus.



“Si tu ne peux voyager, parcours le monde par tes lectures.”

Robert Louis Stevenson

 

Crédit photo: https://www.lampy.pl/Swiateczny-lancuch-swietlny-LED-ELIN-20-punktowy.html